FluiDe ouvrit les yeux brusquement, le bruit du tonnerre sur Oxoma venait de le réveiller, les murs de la pièce tremblaient, les rideaux noirs n’arrivaient pas à masquer toute la lumière émise par les éclairs !
- De l’orage ici ? Quoi de plus commun ! Pensa t'il.
Pourtant quelque chose letracassé car il avait tellement l’habitude que le tonnerre résonne dans l’atmosphère qu’il arrivait à dormir sur ces deux oreilles. Il y avait quelque chose d’effrayant dans le bruit sourd du tonnerre, quelque chose de menaçant dans les flashs de la foudre.
Il se leva faiblement, marcha tant bien que mal vers la fenêtre en se frottant les yeux et poussa le rideau d’un geste brusque. La ville était dans l’obscurité totale, un éclair tomba sur un paratonnerre sur le bâtiment juste en face de FluiDe en l’éblouissant. Il put apercevoir la ville pendant un instant, tout semblait calme, de trop à son avis. Il se dirigea vers la porte, après un petit moment de réflexion, mais celle-ci manqua de peu de lui fracasser le crâne, le commandant de surveillance venait d’entrer dans la chambre de FluiDe.
-Mon seigneur, Océanium vient d’être attaqué, il semblerait qu’il n’y ait aucun survivant dit le commandant
-Quoi ! Répondit FluiDe avec fureur. Qui a osé s’en prendre à la population de notre pauvre lune ?
-NaosI dit le commandant qui parlait si doucement que l’on aurait pu penser que l’ennemi se trouvait à l’autre bout de la pièce.
-NaosI ! Hurla FluiDe Pourquoi un grand comme lui s’attaquerait t’il à de pauvres habitants comme celà ?
-Seigneur… il y avait… toute notre flotte sur Océanium…et, il n’y a plus que des ruines.
FluiDe était terrifié. Il se dirigea vers la piste de décollage, monta dans son vaisseau le plus rapide et partit en direction de la lune, il n’y avait qu’une dizaine de minute de vole. A peine eut-il traversé la couche de nuage, qu’il vit, devant lui, d’immenses cratères à la surface de l’astre. L’atmosphère artificielle était rouge sang, signe que le feu ravageait Océanium. Il débarqua sur la place principale de la capitale, tout était à feu et à sang. Il tomba à genoux, c’était trop dur pour lui, de voir ce massacre, les corps sans vie de mères, de pères et d’enfants. Il pleurait, signe de faiblesse, soudainement, les ailes sur son dos se brisèrent, il sentit son corps devenir faible, les crocs dans sa bouche disparurent, l’immortalité venait de le quitter, il était devenu un faible. sa place n’était plus à cet endroit.
« Adieu, mes frères, je m’en vais le cœur lourd, la tête pleine de souvenirs et les points serrés pour retenir mes larmes »