Je me fais passer pour une ombre pour que personne ne puisse me voir. Ce n'est pas de la honte mais plutôt du désespoir.
Chacun sait que je suis là, mais ils me regardent sans me voir. Je me nourris de leur peine pour qu'elle ne paraisse plus sur leurs visages.
Tout autour de moi, les émanations de la malédiction se propagent. C'est sans aucun doutes pour ces raisons que je n'arrive plus à y croire.
Je ne sais que faire, je suis emporté par les courants de la douleur... Qu'est-ce le goût ? Je ne perçois plus la couleur...
Assis dans une pièce avec des glaces sans tain, je regarde un film en noir et blanc qui n'a pas de fin. Des mains malicieuses les dirigent comme des pantins.
La mort, la peur, je ne crains presque plus rien. Elle est la seule à pouvoir me faire tomber. De douleur, de joie, c'est à elle de décider.