La naissance de l'Ange Noir Vampire d'Amour

Sa peau pale dans la nuit sombre de l’hiver
Me fesait perdre toutes ces notions vulgaires
Pour ne garder que les preceptes originels.
Ceux qui régissent notre âme et non notre corps,
Erigeant les lois éternelles et non mortelles
Pour que toujours règne ce qui a jamais dort.

Ses cheveux d’ébene créaient un tendre contraste,
Son port, sa stature le rendait incomparable,
Sous la douce et subtile lumiere de l’astre
Je ne pouvais me détourner du fils du diable.
Sur ses lèvres perlait le plus pur des rubis
Trahissant sa malediction et sa non-vie.

Pendant quelques instants mon regard le quitta.
Assistant au sanglant spectacle d’un repas,
Sur le lit trois corps inertes, sages et sereins,
Le sang innondant les draps, vin subtile et fin,
Atténuait pour une nuit sa soif infinie
Afin qu’il erre dans l’éternité meurtrie.

Dans les ténébres mes yeux croisèrent les siens
A cet instant mon âme lui appartenait,
Il s’avança lentement vers moi et me ceint
Dans ses bras, je reçus son intense baiser.
Ne ressentant rien, tombant dans le vide immense
Cette nouvelle vie prit un tout autre sens

Pour la premiere fois, je vis,
Pour la premiere fois, je ressentis,
Dans les murmures du silence et les frissons de l’immobile,
J’étais née par son baisé subtile...